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Le tir du Roy

La couronne du Roy des archers de La Hire

Qu'est ce que le tir du Roy ?

C'est certainement une des manifestations les plus anciennes de l'archerie. Elle perdure à travers des siècles. Dans l'Iliade d'Homère et l'Énéide de Virgile, on trouve déjà des récits relatant ce genre de tir : un oiseau vivant était fixé à l'extrémité d'un mat dressé, et permettait de déterminer le meilleur des tireurs.

Si l'oiseau à une certaine époque était vivant, il fut vite remplacé par un oiseau de bois ou de carton. Nos ancêtres disposaient cet oiseau sur le haut d'une perche ou sur les branches d'un arbre. Cette pratique portait le nom de jeu du papegay, qui reste encore de nos jours très prisé dans le nord de la France et en Belgique. Papegay signifie perroquet. Au moyen-âge cet oiseau était vert, ce qui pouvait rappeler le perroquet.

L'évolution de la société, l'organisation des Connétablies et des Compagnies pour la défense des villes ont fait de ce tir une épreuve annuelle fixée, selon les régions, au dimanche de la mi-carême ou au premier dimanche du mois de mai.

Celui qui abattait cet oiseau était honoré et déclaré Roy de la Compagnie. Il bénéficiait alors, de la part de la ville, des privilèges d'exemption de charges pour l'année en reconnaissance des actions de défense de la ville. Les Compagnies ne vivaient à l'époque, que des fonds propres de leurs archers.
Dans le cas où l'oiseau était abattu trois années de suite par le même archer, celui-ci était déclaré Empereur à vie de la Compagnie et en conséquence exempté de charges également à vie.

De nos jours les privilèges du Roy restent nombreux : dans toutes manifestations traditionnelles, dans les parades, il est en tête derrière le porte-drapeau, il débute dans sa Compagnie tous les tirs traditionnels, il préside l'assemblée annuelle et sa responsabilité est d'entretenir l'allée du Roy dans le Jardin d'Arc.

D'un tir à la verticale (tir à la perche), le tir est devenu horizontal. Un oiseau de bois est posé sur un support et s'offre ainsi à l'habileté du tireur le plus chanceux. L'oiseau présente aux archers un corps de 5 cm de hauteur sur 2.5 cm de largeur. Il est placé à 50 m du pas de tir.
Lorsqu'il est touché par une flèche, il doit porter l'impact de la flèche qui l'a touché. C'est le Capitaine avec quelques Chevaliers ou anciens de la Compagnie qui décident si le coup porté est bon.
Quand chacun des archers de la Compagnie a tiré sa flèche, tout le monde se retrouve sur le pas de tir et relance sa flèche, dans l'ordre défini, vers la butte de l'Oiseau.

Dès que l'Oiseau est touché, le Capitaine (si ce n'est pas lui qui a fait tomber l'Oiseau) accompagné d'un officier va constater si le coup est bon. L’Oiseau doit être marqué nettement par la flèche, sans équivoque possible. Le tireur reste au pas de tir en attendant la décision.
Si le coup est jugé mauvais, on replace l'Oiseau et l'on continue le tir.  

 

Dans notre Compagnie il y a quatre distinctions :

- Le Roy : réservé aux arcs classiques (pour les Archers et les aspirants capables et en âge de tirer à 50m)

- Le Dauphin : pour les Archers et Aspirants ne tirant pas à 50m

- Le Prince : réservé aux arcs à poulies à 50m

- Le Page : pour les plus jeunes